•  

    Aujourd'hui, j'avais rdv chez mon médecin

    pour faire renouveler mon ordonnance

    pour le drainage lymphatique de mon lymphœdème.

     

     

    Depuis quelques années, mon médecin a une Assistante. 

    Elle consulte notre dossier, et fait le "tour" des examens

    que nous sommes censés faire.

     

     Elle aborde le sujet de la coloscopie,

    je sais que j'aurais dû en faire une en 2020,

    alors, je n'en suis pas très étonnée.

     

    Comme je lui exprime ma réticence,

    elle me précise que c'est un conseil,

    et consultant mon dossier, elle ajoute

    qu'il y avait eu l'ablation d'un polype,

    la dernière fois.

    Je rétorque que je ne m'en souvenais absolument pas.

     

    Puis après 30 minutes d'attente,

    le médecin arrive.

     

    Il "repart" sur la coloscopie,

    et me dit :

    " ah, oui, 2020 polype haut grade,

    donc effectivement 2023, il faut une coloscopie" !

     

     Alors là pour le coup,  

    je lui dis que je n'ai pas fait de coloscopie en 2020,

    il y avait les confinements, alors je suis restée 

    bien tranquillement chez moi.

     

    "Ah bon, vous en êtes sûre ?

    Vous ne vous en êtes peut être pas rendue compte."

     

    Et bien si on pouvait passer des coloscopies

    sans s'en rendre compte, pas de soucis lui dis-je.

     

    Il n'a toujours pas compris d'où provenait l'erreur,

    a effacé ces informations de mon dossier,

    et a conclu que du coup je redevenais une patiente lamda

    et que je n'avais pas besoin de coloscopie,

    à moins que l'examen de dépistage ne soit pas bon.

     

    Youpi

    Plus l'angoisse de me faire "gronder"

    pour ne pas avoir fait cet examen ! 

     


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  •  

    En ce moment à la télévision,

    il y a un teasing concernant la chirurgie esthétique.

     

    Cela me fait penser à mes chimios.

     

     Montage photos fait en 2012

     

    Quel rapport me direz vous ?

     

    Les chimios nous étaient administrées dans une salle

    où nous étions une bonne dizaine de personnes.

    Mais nous étions en fait plus nombreuses,

    et parfois on "atterrissait" dans une immense salle

    froide et impersonnelle dans laquelle patientaient d'autres personnes.

     

    Et je vous le donne en mille,

    ces personnes attendaient pour de la chirurgie esthétique.

     

    La première fois que j'ai dû aller dans cette salle,

    une nana râlait parce qu'elle devait enlever tous ses bijoux !

     

     

    J'ai trouvé son attitude profondément déplacée !

     

    La seconde fois que cela m'est arrivé,

    c'était un jeune couple qui attendait 

    pour de la chirurgie du même type, pour chacun d'entre eux.

    Ils avaient une trentaine d'années.

     

    Madame est partie la première,

    pendant ce temps son mari a eu un appel téléphonique.

    Il s'agissait de l'école de leur fils qui appelait

    pour les avertir que celui-ci avait été blessé à l'école,

    et qu'il devait avoir des points de sutures.

    Monsieur a dû donc annuler son intervention.

     

    J'ai souri intérieurement, en me disant,

    que leur fils avait choisi son moment

    pour que ses parents revoient leurs priorités !

     

     

    Chirurgie esthétique

     

     


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  •  

    Une grande pensée pour notre Délia

    qui vit une épreuve très douloureuse.

    Sa petite  sœur est partie rejoindre les étoiles !

     

     

    Pensez très fort à elles deux et à toute leur famille, aujourd'hui à 15 h.

     

     

     

     

     

     


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  •  

    Parce que lorsqu'un proche est très malade,

    il est parfois compliqué de trouver les bons mots,

    voici un texte écrit par plusieurs femmes

    ayant été atteintes par un cancer du sein.

    Il peut aider à savoir ce qu'on ressent.

    C'est long, aussi à la fin vous aurez un lien 

    pour le télécharger et le lire tranquillement.

     

     

     

    Une femme sur huit…

    Nous sommes des femmes, atteintes plus ou moins gravement d'un cancer du sein.

    Nous n'avons pas les mêmes formes de cancer, nous n'avons pas eu les mêmes traitements, ni connu les mêmes forces, le même courage, les mêmes désespoirs.

    Nous ne sommes pas les mêmes femmes, chacune a son histoire, mais nous avons quelque chose en commun à vous dire…

     

    Vous nous dites :

     

    • "Il faut garder le moral ! "

     

    Oui, nous essayons de garder le moral et nous vous étonnons de l'avoir, ce moral.

    Mais attention, sachez que parfois, on vous ment parce que l'on veut vous protéger !

    Alors, quand nous pleurons, même si vous avez mal, laissez-nous pleurer, nous en avons besoin…

    Pour évacuer notre peur, notre douleur, notre révolte…

    Et si vous-mêmes, vous ressentez le besoin de pleurer avec nous, faites-le, nous ne vous en voudrons pas.

    Au contraire vous n’imaginez pas combien c’est important pour nous de savoir que dans vos cœurs on existe, je pense que beaucoup d’entre nous ont eu ce manque, se sont demandé à quel point nos proches ont été touchés par ce verdict de l'annonce de la maladie.

    Cessez de nous dire qu'il faut tenir le coup et être fortes, accordez- nous le droit d'être un peu faibles, surtout quand nous sommes avec vous…

     Nous ne vous demandons pas de nous assister, mais de nous ménager…

    Si nous allons nous allonger, ce n'est pas parce que nous baissons les bras, c'est parce que nous avons un immense besoin de nous reposer… Non, une promenade au grand air, à la place, ne nous fera pas de bien, nous n'en avons pas la force…

    Proposez-nous de l'aide concrète.

    Par exemple : dites :

    " Laisse, je vais porter ton pack de lait, je vais aller chercher tes enfants " plutôt que de nous lancer :

    " Tu as besoin de quelque chose ? ", ce qui nous met dans une situation de dépendance…

    Savez-vous que notre moral ne dépend pas uniquement de notre guérison, des bonnes ou des mauvaises nouvelles, mais aussi des conséquences parfois dramatiques de cette maladie sur notre quotidien : baisse des revenus, perte de l'activité professionnelle, coût des prothèses, des transports…

    Nous sommes malades et nos traitements sont épuisants.

    Nous comprenons que votre souhait le plus cher est que nous ne nous conduisions pas en malades et nous nous efforçons de ne pas le paraître: certaines d'entre nous continuent à travailler, toutes restent des mères et des épouses attentives durant leurs traitements…

    C'est auprès de vous, nos familles, nos amis que nous enlevons, parfois, nos masques de femmes fortes et courageuses, nous vous demandons d'accepter ce rôle ingrat, d'accepter notre vrai visage…

    Peut-être qu'au lieu d'un " ça va ? " qui semble ne pas supporter autre chose qu'une réponse positive, aurions-nous besoin d'un " raconte-moi "…

     

    • "De nos jours, "ça" se soigne ! "

     

    On le sait, vous nous le dîtes… tellement souvent qu'on se demande qui vous voulez rassurer !

    Vous connaissez tous quelqu'un qui s'en est sorti…

    Il y a eu de gros progrès, c'est vrai, mais " ça " ne se soigne pas toujours !

    Notre peur de la récidive, des métastases, de l'atteinte de l'autre sein, d'avoir à se battre à nouveau est permanente et incontrôlable…

    Et sachez aussi que certaines de nos sœurs sont parties, il y a quelques mois, elles avaient les mêmes traitements que nous et la même volonté de s'en sortir…

    Chaque contrôle est un supplice, chaque attente de résultats est insupportable, chaque kyste, chaque bouton nous deviennent suspects…

     

    • "On peut vivre avec un sein, pour moi, tu es comme avant, la féminité ne s'arrête pas à tes seins ! "

     

    Nous savons que vous êtes sincères en nous disant cela…

    Nous savons que vous nous aimez malgré tout et que vous nous acceptez telles que nous sommes (bien que certains époux, certains compagnons aient profité de cette épreuve pour résilier les bons et loyaux services de leur compagne depuis 25 ans…

    Ils n'ont pas supporté et sont allés consoler leur immense chagrin dans les bras d'une plus jeune qui avait, elle, ses deux seins…).

    Mais nous, nous savons que nous ne sommes plus comme avant… Plus question de jeter un regard au miroir avant d'avoir habillé notre corps mutilé, avant d'avoir bien tout camouflé, vérifié que " ça ne se voit pas ".

    On ne s'attarde plus sous la douche, les rayons et les vitrines de lingerie nous font mal, les photos dans les magazines nous mettent les larmes aux yeux…

    Pardonnez-nous de devenir pudiques à l'extrême, de ne plus avoir envie de vous séduire… Il ne nous reste qu'un sein …

    Acceptez de nous entendre parler de ce que l'on ressent, de ce que l'on souffre… Bien sûr on peut vivre sans, mais ce serait mieux avec !

     

    • "La chimio, ils ont fait des progrès ! "

     

    Et heureusement ! Elle nous laisse à terre, sans cheveux, vomissant, perdant nos dents et nos ongles, elle nous affaiblit et chaque séance, chaque cure est une torture…

    Prenez le temps de nous accompagner pour nous distraire et nous tenir la main lors des injections…

    Les brûlures, les douleurs, l'insensibilité, tout cela est invisible (nous dépensons une énergie folle à les cacher) mais permanent…

    Les sautes d'humeur, nos appels au secours, nos colères, nos révoltes ne sont pas contre vous, ils sont l'expression de notre détresse, de notre douleur…

    L'hormonothérapie ménopause la plupart d'entre nous. Oui, nous sommes en vie…Mais que de bouleversements !

     

    • "La chirurgie esthétique fait des miracles ! "

     

    Ce n'est pas de la chirurgie esthétique, c'est de la chirurgie reconstructrice : les chirurgiens dont certains vont jusqu'à demander des dessous de table, pour des résultats parfois très décevants, font ce qu'ils peuvent, avec des cas très difficiles à " rattraper ", c'est souvent très douloureux et mutilant !

    Malgré tout, nous en avons besoin et cette chirurgie fait partie de notre traitement.

     Or nous entendons :

     " As-tu vraiment besoin de ça ? N'as-tu pas eu assez de soucis comme ça ? "

    Accompagnez-nous, encouragez-nous dans cette démarche qui est difficile !

     Il nous est difficile de rencontrer à nouveau le corps médical, nous allons encore changer d'image corporelle et comme nos cicatrices, nous n'avons pas toujours envie de la montrer, ni de la partager !

    Quelle belle poitrine nous avons et comme vous en êtes fiers…

    Sauf que nous, nous aurions préféré garder nos deux seins … même moins " jolis " mais les nôtres…

    Certaines d'entre nous n'envisagent pas cette reconstruction : elle leur fait peur, elles ne sont pas prêtes ou n'en voient pas la nécessité. Merci de respecter ce choix, de ne pas essayer de les persuader du contraire…

     

    • "C'est fini, maintenant, tu es guérie ! "

     

    Les traitements sont finis, la vie reprend son cours … Vous voilà rassurés… et tout est comme avant… Tout sauf nous !

    Vous retournez à votre vie après nous avoir tant entourées et vous nous laissez à la nôtre qui ne sera plus jamais comme avant…

     Nous restons là avec le corps meurtri, la peur, le calme après la tempête, sans force…

    Et là, le sujet devient tabou…

    Nous nous sentons abandonnées…

    Nous n'osons plus vous en parler de peur de vous choquer, vous n'osez plus nous en parler de peur de nous déranger, d'éveiller de mauvais souvenirs…

    Pourtant, osez nous poser la question :

     " Et toi, comment ça va dans ta tête ? "

    Nous en avons encore besoin, acceptez que l'on vous parle encore et que l'on pleure encore…

    Osez dire : " ton cancer " et non " tes ennuis, tes soucis, tes problèmes"  Le mot n'est ni tabou ni contagieux…

    Oui, nous avons eu ou nous avons un cancer du sein et nous voulions vous le dire…

     

    Nous voulions aussi vous dire… Merci

     

    A vous tous, famille, amis, collègues, relations proches ou lointaines qui nous avez entourées, qui avez voulu et su être présents.

    Merci à vous qui gardez au plus profond de votre peau, de votre coeur, les marques de nos griffes, celles de notre souffrance physique et morale, de notre rejet, de notre désespoir, de nos angoisses, de nos peurs et de nos appels au secours, c'est à vous que nous avons hurlé, parfois en silence, ce ras-le-bol des traitements, des examens…

    Merci d'avoir compris qu'il s'agissait de NOTRE cancer, de l'avoir reconnu et pris en compte dans votre attitude, d'avoir accepté notre agressivité (non désirée par nous mais présente tout de même) en la dissociant de nous : c'est le cancer qui parlait…

    Merci de n'avoir jamais oublié malgré notre physique, notre image dégradée, que nous étions toujours des femmes.

    Merci d'avoir compris que, malgré toute votre affection, vous ne pourriez pas ÊTRE A NOTRE PLACE et au lieu de dire " je suis là " d'avoir agi en ce sens sans prononcer ces mots.

    Merci d'avoir senti que nous étions " entre parenthèses " et d'y être entrés avec nous sans rien demander en retour.

    Nous vivons ensemble ou côte à côte "pour le meilleur et pour le pire" et depuis quelques mois ou quelques années, nous vous offrons le pire et vous le meilleur. Mais vous savez très bien que si les rôles s'inversaient, il en serait de même…

    Merci d'avoir lutté et de combattre toujours avec nous, à nous aider à redessiner et à recolorer nos lèvres d'un sourire, de nous avoir permis de ne jamais quitter des yeux la lumière de l'espérance.

    Merci d'avoir été et d'être vous pour nous. Merci de nous avoir laissée être nous pour vous.

    Merci enfin de nous avoir permis d'être nous pour nous.

    Notre reconnaissance est à la mesure de notre amour : immense.

     

    Si vous voulez télécharger ces témoignages

    c'est ici

     

     

     


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