•  

    Aujourd'hui, ce petit garçon aurait eu 89 ans.

     

    Avec ses grands parents paternels à Villefargeau (1938)

    (merci à  Nadine, ma cousine, pour cette photo).

     

    Ce sont les seuls grands-parents qu'il ait connus,

    sa mère ayant perdu ses parents très tôt

    ( elle avait 4 ans lorsque sa mère est morte,

    et 16 ans, lorsque son père s'est suicidé).

     

    Il est né à Oran, où son père travaillait chez Citroën.

     

    En 1940, son père a été fait prisonnier, et n'a été libéré qu'en 1945.

    Il n'a donc pas vu son père de ses 6 ans, à ses 11 ans.

     

    Je ne connais pas grand chose de son enfance.

    Cette photo a été prise avant la guerre,

    il semble heureux.

     

    Deux ans après le retour de son père,

    est née une petite sœur, qui n'a vécu que 8 jours.

     

    Je n'ai découvert tous ces éléments 

    que lors de mes recherches en généalogie

    que j'ai commencées en 2018.

     

    Je savais que son grand père maternel s'était suicidé,

    mais j'ignorais que sa grand-mère maternelle était morte si tôt.

     

    Je savais que son père avait été prisonnier,

    mais j'ignorais que cela avait duré aussi longtemps.

     

    Je cherche des explications à cette violence qui s'est installée en lui,

    savoir pourquoi il a été aussi maltraitant avec ses enfants ! 

     

    Manque de repères familiaux ?

    Une relation avec sa mère fusionnelle durant les cinq ans d'absence de son père ?

     

    Il est mort à 62 ans, en 1996, sans que nous ayons eu des réponses.

    Et comme ma mère nie tout ce qui s'est passé,

    ce n'est pas elle qui pourra nous aider.

    D'ailleurs, elle le décrit à ses petits enfants,

    comme quelqu'un ayant de l'humour.

    (Je rajouterais : Noir l'humour)

     

    La généalogie c'est passionnant, mais je ne sais pas

     m'en servir pour exorciser ce passé si pesant.

     

    Alors, il n'est pas pesant quotidiennement, 

    heureusement !

    Mais lorsqu'au cours d'un repas entre copains,

    la discussion se porte sur nos parents et qu'on m'interroge,

    c'est très compliqué, et je sens bien que les copains sont gênés 

    par ce que je peux dire.

     

    On ne guérit pas des blessures de son enfance,

    on avance en essayant de ne pas reproduire ce schéma.

     

     

     

    Si comme moi, vous préférez voir Jean Ferrat chanter

    c'est ICI

    C'est sur une autre plateforme, et ça bugue si j'intègre la vidéo.

     


    7 commentaires
  •  

    Ce matin j'ai entendu lors d'une émission,

    concernant les rapports mère/fille,

    cette intervenante

    dire

    que si il était bon parfois pour la construction de la fille

    qu'elle s'oppose à sa mère,

    il fallait néanmoins respecter

    la loi de la maison.

     

    J'ai sursauté, car cela a fait écho en moi,

    et m'a rappelé le jour où

    racontant à ma mère ce qui s'était passé avec mon père,

    elle m'avait répondu que lorsque je venais chez eux,

    il fallait subir

    la loi de la maison !!!

     

     Encore maintenant elle est capable de dire :

    "pas de ça chez moi"

    à savoir pas de téléphone portable, par exemple !

     

    Moi je dis toujours quand on sait ce qu'elle a laissé faire chez elle,

    qu'elle ne manque pas de toupet !!!

     

     


    23 commentaires
  • Comment peut on penser qu'un enfant, un ado,

    voire même un adulte,

    puisse être consentant face à l'inceste ?

     

     

    Pétition

     

     

     

     

    Pétition à signer ICI

     

    13 ans


    18 commentaires
  •  

    Le dernier devoir donné par le Goût,

    nous a donné l'occasion,

    aux uns et aux autres de parler de l'injustice de certaines punitions.

     

    Nous étions 4 enfants, 

    j'étais l'aînée avec respectivement,

    1 an et 6 ans d'écart avec mes sœurs, et 4 ans avec mon frère.

     

    Il n'était pas rare que nous soyons punis 

    tous les 4, pour une bêtise

    que l'un d'entre nous avait faite.

     

    Souvent, l'un en question, était mon frère,

    il ne se dénonçait jamais,

    puisqu'il n'était ni plus ni moins puni que les autres...

     

    Nous le savions, et subissions.

     

    Une fois, alors que nous voulions regarder

    "la piste aux étoiles",

    mon père a dit que c'était possible 

    si je faisais avec lui des exercices de calcul,

    (je venais de sauter une classe (CE2),

    et il me manquait quelques acquis).

     

    J'ai accepté, surtout pour ne pas

    que toute la fratrie soit privée de cette émission.

     

    Au bilan, mes sœurs et mon frère ont pu regarder,

    mais moi pendant ce temps là j'ai du bosser,

    et n'ai pu voir que les dernières minutes.

     

    Je me souviens que de surcroît 

    ma mère m'a grondée pour avoir accepté le deal !

     

    Réciter nos leçons était un vrai calvaire,

    cela prenait des heures,

    avec en supplément des mots à épeler,

    des coups (évoqués dans mes commentaires)

    des lignes à copier,

    après que ma mère nous ait passé de l'arnica.

    Parfois à 23h nous y étions encore.

     

    Alors en 6ème

    (j'avais entre 10 et 11 ans, puisque j'avais 1 an d'avance)

    j'ai décidé de ne plus aller réciter mes leçons !

    Mon père nous a tous privés de télévision à partir de ce moment là,

    mais je n'ai pas cédé.

     

    Voilà d'où est partie mon aversion pour l'injustice,

    et ma détermination dans certaines circonstances. 

     

     


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