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Porte fermée
A toute serrure, une clé...
Aquarelle de Jacqueline Gnott
Dix mots à caser, histoire de trouver des serrures à ces clés...
Tardivement
Symphonie
Eclat
Bordure
Ergot
Influence
Grenat
Correct
Fracasser
Parloir
Ouverture, lundi !
Ce soir-là, elle avait eu la permission de rentrer à minuit.
Malheureusement, elle était revenue un peu plus tardivement.
Elle s’était donc retrouvée devant la porte du domicile familial,
fermée à clé.
Elle n'osa pas sonner, de peur d’entendre les éclats de voix
de son père, (en effet celui-ci montait souvent sur ses ergots).
Elle se souvenait trop bien de sa sœur aînée,
qui, n’arrivant pas à ouvrir la porte,
un samedi en rentrant de l’internat,
avait sonné.
Leur père avait ouvert, lui avait donné une claque
et avait refermé la porte à clé !
En fait la porte était juste dure à ouvrir,
il n’avait pas apprécié de devoir se déplacer…
Elle chercha une solution de repli.
Comme il était tard, il ne lui parut pas correct
d’aller sonner chez sa grand-mère.
Elle songea à prendre la clé des champs,
mais compte tenu de l’habituel abus d’influence de son père,
elle craignait de se faire fracasser si on la retrouvait.
Dommage, qu’à cette époque on n’écoutait pas les enfants,
elle aurait pu porter plainte,
il serait inévitablement allé en prison.
Il est certain,
qu’elle ne serait pas allée le voir au parloir !
Elle aurait pu aller en bordure de mer, mais elle eut peur
de faire de mauvaises rencontres.
Et puis la symphonie des cris des mouettes
(qui ne connaissent pas la clé de sol)
l’aurait empêchée de dormir…
Elle finit par résoudre la clé du problème
en se réfugiant dans la voiture grenat
de sa mère.
Heureusement, qu’elle ne la fermait jamais à clé !
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Commentaires
A qui n'est il pas arrivé de rentrer après l'heure et de se demander s'il fallait sonner ou non, si on risquait l'engueulade, la raclée ou le câlin du soulagement de voir qu'on était vivant...
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Jeudi 14 Février 2019 à 15:27
La porte était ouverte jusqu'à minuit...
A minuit et une minute, elle était fermée...
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3julieLundi 11 Février 2019 à 11:47On dirait du vécu ton devoir. Pauvre petite fille..Ton père n'était vraiment pas commode...je dirai même plus. Ma mère nous a fait aussi ce coup-là..mais, après réflexion, elle l'ouvrait, ayant des remords je suppose ou se disant qu'elle ne pourrait pas se rendormir...Cette symphonie, fallait réussir à la caser avec le mot parloir...Ah, des histoires de clé, on en aurait tous à raconter...Tiens, j'aurais pu raconter l'histoire de la clé de mon mari...Je l'avais oubliée, pourtant, ça fait 40 ans qu'il la raconte...
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Lundi 11 Février 2019 à 16:14
On attend l'histoire de clé de ton mari !
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Jeudi 14 Février 2019 à 15:29
Oui,raconte Julie !
Chez nous, une minute de retard, quel-qu’en soit le motif,
c'était la punition...
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7EveLundi 11 Février 2019 à 16:30très très bon devoir , aïe , ce n'est pas une histoire de carrosse ,
je mesure la chance que j'avais , ( était-ce bien ? pas sûr! )
je rentrais tard , sans problèmes .
gros bisous-
Jeudi 14 Février 2019 à 15:33
Chez nous mon père cherchait sans cesse la faute...
De plus il en provoquait...
Bisous Eve
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J'aime votre texte, qui raconte, de manière élégante, une histoire que nous avons tous plus ou moins vécue au siècle passé.
Cette histoire raconte des choses graves et d'autres légères. L'évocation de la symphonie des mouettes est particulièrement cocasse.
Je vous souhaite une bonne fin de soirée.
Jean-Jacques'61
Berne, le 12 février 2019-
Jeudi 14 Février 2019 à 15:34
Il fallait ajouter un peu d'humour...
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Que de souvenirs douloureux ma Fabidouce... Moi je n'ai jamais eu d'histoire de clé mais j'ai fait le mur... une fois, pas deux, je me demande comment je suis encore vivante suite à cet épisode.
Très gros bisous ma belle !
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Jeudi 14 Février 2019 à 15:36
Je n'ai fait le mur qu'au lycée...
Et le surveillant général n'a jamais informé mes parents,
heureusement...
Bisous ma douce Praline
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12NadineJeudi 14 Février 2019 à 18:06Bravo ! BisousDifficile à croire mais je ne rentrais jamais tard !...
Habitant loin de la ville, mon père venait me chercher en voiture. Difficile d'y échapper. Ou alors, j'avais la solution de dormir chez les copines ! Que de nuits blanches...
Excellent devoir très original.
Merci, Fabie.
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J'adore ton devoir, il sonne vrai, j'ai passé une nuit sur le palier, ma mère disait toujours qu'elle ne dormait jamais, je suis rentrée tard le mauvais soir, j'ai attendu et pourtant, j'ai sonné, sonné en vain.
Pas de pallier, puisque c'était une maison...