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    Devoir du Goût N°143

     

     

    SUJET

     

    Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas proposé de raconter une histoire.
    Cette toile de John Salminen, peintre que j’aime car il me paraît parcourir Paris avec le même regard que Modiano me dit qu’il est temps qu’un véritable hiver arrive.
    Et vous ?
    Comment verriez vous cet hiver qui pousse la dame à pousser la neige dans le caniveau ?
    À lundi j’espère…

     

    La neige à travers les âges

     

    La neige à travers les âges

     

    J'avais 9 ans, j'habitais à Neung sur Beuvron

    dans le Loir et Cher.

    Nous allions à l'école à pied, à 900m de la maison,

    nous étions externes, et faisions la route 4 fois par jour.

    Je me souviens de cette période neigeuse,

    où un jour mon cartable, que je faisais glisser sur la neige,

    est arrivé avant moi à la maison !

     

    Photo de notre maison prise sur google map, la voiture n'est pas d'époque tongue

     

    Manque de chance, mon père, ce jour là, était dehors à la porte

    et a vu le cartable arriver tout seul !

    Je vous laisse imaginer la scène qui s'en est suivie !

     

     

    De l'âge de 20 ans à 25 ans

    j'ai travaillé en Savoie 

    au Dou de la Ramaz, à 1630m d'altitude.

     

     

    Là nous étions dans la neige de décembre à début avril,

    Lorsqu'elle commençait à fondre,

    et que nous voyions un brin d'herbe verte nous étions aux anges !

    En général, c'était l'occasion d'aller dans la vallée

    pour dépenser les sous économisés durant toute la saison d'hiver !

     

     

    Puis j'ai déménagé dans la Drôme !

    En  janvier 1985, à 27 ans,

    j'ai commencé à travailler dans une clinique de Montélimar.

    Lors de mon premier jour de travail, en milieu d'après midi mon futur mari m'appelle

    pour me dire que je ne pourrai pas rentrer à la maison,

    ( à 30 kms)

    en raison des congères, juste avant notre chemin !

     

     

    Heureusement, le directeur de la clinique auquel j'ai dit

    que j'allais devoir dormir à l'hôtel,

    m'a proposé une chambre !

    Chambre (payante) que j'ai gardée le temps de mon contrat

    car mes horaires étaient compliqués.

    En plus cette année là, il a beaucoup neigé et fait très froid 

    durant au moins un mois !

     

     

    Janvier 1987, j'avais 29 ans,

    j'étais enceinte,

    et voulais tenir le plus longtemps possible au travail !

     

    18 janvier 1987

     

    Le 19 janvier, j'ai du appeler ma directrice,

    pour dire que je ne pouvais plus aller travailler,

    en raison des congères qui bouchaient la route en bas de chez moi.

    Elle m'a répondu que de toutes façons,

    elle ne voulait plus me voir au bureau !

    Je pense qu'elle avait peur de me voir accoucher sur place !

    Bon, je bossais à l'hôpital, et la salle d'accouchement

    était juste au-dessus des bureaux !

    J'ai accouché 15 jours plus tard, le premier février !

     

     

     

    La dernière fois que la neige est tombée,

    le 14 novembre 2019, j'avais 61 ans.

    Elle a dévasté des lignes électriques,

    des forêts, des champs de noyers et des toitures !

    Nous avons été privés,

    ainsi que 200 000 autres foyers de la région,

    d'électricité durant 5 jours !

                     

         La neige à travers les âges            La neige à travers les âges     

     Une belle galère, 4 mois avant le Covid !

     

    La neige c'est beau, si elle tombe raisonnablement,

    et que l'on n'a pas besoin de sortir.

     


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    Devoir du Goût N°142

     

     

    SUJET

     

    J’ai peur de savoir où mène cet escalier sorti de l’imagination d’Anne-Françoise Couloumy.
    L’histoire commencerait par

    « Dans l'escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
    Si en plus elle se terminait sur

    « À chaque fois tout recommence
    Toute musique me saisit »,

    ce serait parfait…
    J’espère vous lire lundi.

     

     

    Dans l'escalier étroit leurs souffles se mêlaient.

    Ils étaient si nombreux à attendre leur tour,

    pour passer l'audition, espérant être choisis   

    pour chanter ou danser dans les dix commandements,

    qu'ils y étaient entassés, comme dans un métro un jour de grève !

     

     

    Bien qu'arrivée en avance pour les auditionner,

    j'avais eu du mal à me frayer un passage

    pour atteindre la salle qui devait les accueillir un à un.

    Ils ne pourraient d'ailleurs pas tous

    "passer" dans la journée,

    non seulement j'allais finir exténuée,

    mais il faudrait recommencer le lendemain.

    Fort heureusement, 

    j'adore mon métier et 

     à chaque fois tout recommence,

    toute musique me saisit .

     

     

     


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  • Devoir du Goût N° 141

     

     

    SUJET

     

    Évidemment, cette toile de Thierry Duval me rappelle quelque chose.
    Mais à vous ?
    Rappelle-t-elle quelque chose qui commencerait par

    « La joie venait toujours après la peine ».


    Et si en plus votre récit se clôt sur

    « Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! »

    ce sera parfait.
    À vous de jouer !
    À lundi.

     

    La joie venait toujours après la peine,

    après des semaines sans avoir vu nos petits enfants

    qui habitent à Paris, non loin de ce pont qui traverse la Seine :

     

     

    Comme toujours c'est un immense bonheur de les recevoir,

    enfin, pas pour tout le monde tongue

     

     

    Lorsque qu'ils sont là, le niveau sonore augmente fortement,

    aussi, quand leur séjour s'est terminé, je me suis dit :

    "Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin !"

     

     

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    Devoir du Goût N°140

     

     

    SUJET

     

    J’ai été un poil effrayé par cette toile d’Edward Hopper.
    Mais vous ?
    Qu’en direz-vous lundi ?

     

    Bleu

     

    Au premier abord ,

    ce tableau sent les vacances,

    l'évasion, l'océan à perte de vue.

     

    Moi qui adore le bleu :

    vêtements bleus,

     

     

     

     

    (voici mes tricotages qui le prouvent yes)

     

     chambre  bleue,

    avec des cadres représentant

    la mer, les bateaux,

    j'ai pensé que ce tableau irait très bien dans cette pièce !

      

     

    Allez, une petite chanson, au passage, pour chanter toute la journée tongue

     

    Puis je me suis demandé ce qui pouvait effrayer le Goût ?

    Effectivement en y regardant de plus près,

    cette porte qui s'ouvre sur l'océan

    peut amener à penser que c'est un piège,

    pour se débarrasser facilement 

    de ceux qui nous pourrissent la vie.

     

     

    Mais je préfère ne garder que l'évocation

    des vacances !

     

     Mon second fils au Portugal, la semaine dernière.

     

     


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